Comme je vous en avais déjà parlé ici ou là, Google n’est plus vraiment la petite start-up qui lutte pour s’imposer face au bon vieux Lycos.
Et c’est le moins que l’on puisse dire ! En effet comme le rappel Mathias Döpfner, à la tête du groupe de presse Axel Springer, qui publie entre autre Bild Zeitung :

Google n’est plus seulement un ultra-géant de la recherche sur le web, il est aussi le numéro un dans la vidéo sur internet (YouTube), c’est aussi le premier navigateur web (Chrome), la boîte mail numéro un (Gmail), et le système d’exploitation mobile leader du marché (Android) !
Sans oublier que c’est aussi la plus grosse agence de publicité en ligne (Adsense), l’un des plus grands réseaux sociaux (Google+), le leader en cartographie ou encore un géant qui a un tag Analitics sur la quasi-totalité des sites web. Et le plus fou, c’est que ce n’est pas fini ! En effet, le géant se développe tout azimut : voiture, nanotechnologies, robotique, espace, aviation, lunettes, télévision, biologie, éducation, et même fournisseur d’accès à Internet… Bref rien ne semble pouvoir l’arrêter.

Les meilleures ennemies…

Le problème, c’est que bon nombre de sociétés comme Axel Springer doivent faire preuve de schizophrénie : d’une part, elles doivent accepter que le géant s’accapare une partie de leur trafic et d’autre part, c’est ce même géant qui leur rapporte du cash via la publicité…

Dans notre monde ultra-connecté, l’Internet joue un rôle majeur, et avec le temps Internet est devenu un super-État, un pays numérique géant capable de mener des révolutions dans le monde réel, de créer des richesses et dans lequel se déroule de véritables cyberguerres.
Mais voilà cet état géant n’a pas vraiment de dirigeant, mais il a des régisseurs, qui décident selon quel critère les personnes auront de la visibilité ou non… Ce régisseur, c’est Google et son moteur de recherche omniprésent, moteur par lequel tout le monde passe (enfin 90% des internautes, ce qui fait déjà beaucoup).

Imaginez son pouvoir : vous tenez un restaurant en centre ville, les gens passent devant, certains s’arrêtent, d’autre rentre, mais comme il y a beaucoup de passage votre affaire marche bien. Un jour, sans trop vous prévenir la rue dans laquelle se trouve votre resto est déviée et moins de monde passe chez vous… La caricature est peu être un peu grosse, mais c’est un peu ce que fait Google lors de ses mises à jour d’algorithme de recherche.

Les questions sont donc les suivantes : qui doit décider des règles de visibilités ? Comment faire pour que ce soit impartial ? Comment faire pour éviter les failles et les abus ?
Personnellement, je n’ai pas de réponse à ces questions, mais je ne suis pas du tout certain que ce soit à Google (juge et partie) de le faire… Et vous qu’en pensez vous ?