Depuis 2010 Airbus et l’américain SpaceX (dont le PDG est Elon Musk) travaillent sur des projets de fusée dont le but est de pouvoir récupérer le premier étage. En effet jusqu’à présent, lors d’un lancement, le premier étage de la fusée est largué dans l’océan et ne peut donc pas être réutilisé. Or, ce lanceur est extrêmement cher, et le récupérer est devenu l’objectif prioritaire de l’industrie aérospatiale. Sauf, que voilà, même si SpaceX y est presque (voir vidéo ci-dessous), personne n’a encore réussi a envoyer une fusée dans l’espace sans perdre le lanceur.
Mais ça c’était avant, avant que le lanceur réutilisable de Blue Origin (propreté du patron d’Amazon, Jeff Bezos) n’effectue un vol d’essai suborbital à 101 kilomètres d’altitude. La preuve en image présentée à l’américaine, vidéo qui permet de découvrir quelques scènes en 3D mettant en scène des touristes flottant dans l’espace.
Le lanceur et sa capsule New Shepard capable de transporter six personnes, ont donc réussi lundi une première mondiale, atteindre l’espace et revenir sur le plancher des vaches à l’aide de parachutes et de rétrofusée. Elon Musk n’a donc pas tardé a félicité son confrère milliardaire :
Congrats to Jeff Bezos and the BO team for achieving VTOL on their booster
— Elon Musk (@elonmusk) November 24, 2015
Sans oublier d’y ajouter un petit troll :
It is, however, important to clear up the difference between "space" and "orbit", as described well by https://t.co/7PD42m37fZ
— Elon Musk (@elonmusk) November 24, 2015
Et puis un deuxième pour la route…
Jeff maybe unaware SpaceX suborbital VTOL flight began 2013. Orbital water landing 2014. Orbital land landing next. https://t.co/S6WMRnEFY5
— Elon Musk (@elonmusk) November 24, 2015
Mais n’allez pas prendre le brave Elon pour un mauvais joueur, en effet, même si l’exploit de Blue Origin est bien réel, la difficulté n’est pas la même pour SpaceX. Non seulement le lanceur est plus puissant et va effectivement en orbite et pas seulement à la bordure de l’espace… Mais en plus il tente de ré-atterrir sur une barge en pleine mer ! Ce qui, évidement est un peu moins stable et demande plus de précision qu’en plein désert.
Cela dit, cette course finira bien par profiter au plus grand nombre ! Deux sociétés privées qui font la course pour qui proposera le premier des vols touristique dans l’espace ne peut qu’apporter plus de fiabilité et réduire les coûts.