Un jour, le scientifique Hubert Reeves disait, « Si l’abeille disparaissait de la surface du globe, l’homme n’aurait plus que 4 années à vivre« .
Et sans être spécialiste, il est relativement facile de comprendre que les abeilles jouent un rôle essentiel dans l’écosystème de notre planète. En effet, ces dernières vont de fleurs en fleurs pour les polliniser et permettre leur reproduction. Du coup sans abeilles, pas de fleurs, sans fleurs pas de fruits ni de légumes. En continuant cette chaîne il faut aussi supprimer les herbivores, les omnivores et les carnivores, bref tout ce qui est vivant sur Terre, Homme compris. CQFD.
Qu’est-ce qui menace les abeilles ?
Même si les scientifiques ne sont pas encore parvenus à définir avec exactitude la raison de cette forte mortalité, il semblerait qu’outre le changement de climat ces insectes soit directement menacés par nos insecticides et plus particulièrement par les néonicotinoïdes, un type d’insecticide utilisé partout depuis une vingtaine d’années.
Comment mieux comprendre cette menace ?
Pour tenter de réduire le taux mortalité des abeilles, les scientifiques veulent savoir ce qui pousse les abeilles domestiques (et principalement les travailleuses) à changer leurs parcours pourtant très précis. En effet, chaque jour une travailleuse va suivre un « schéma de récolte » qui n’évolue qu’en cas de problème. Ces problèmes peuvent être la ratification des plantes à fleurs ou une concentration en insecticide trop élevée.
Pour parvenir à voir ces changements d’itinéraire, les chercheurs ont fixé des capteurs sur 5 000 abeilles. Ces capteurs, lorsqu’ils passent à côté d’un point de contrôle permettent au système de savoir à quel moment l’abeille est passé à ce point (un peu comme les check-points dans les courses). Avec ces données, les chercheurs peuvent donc détecter tout changement dans les habitudes des abeilles et donc donner une piste pour trouver ce qui a changé dans leur environnement et ainsi en trouver la cause.
Comment accrocher un capteur sur une abeille ?
D’après l’équipe de chercheurs australiens, c’est en fait assez simple, il suffit de placer les abeilles dans le réfrigérateur pour les plonger dans un genre de coma. Pendant ce temps, les scientifiques fixent le capteur avec de l’adhésif. Une fois réchauffées, les abeilles repartent à leur ruche comme si de rien était
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