Tout le monde connait la légende du cheval de Troie : les Grecs n’arrivent pas à prendre Troie et décident de construire un cheval géant en bois. Dans cette œuvre se cache en fait un groupe de soldats menés par Ulysse.
Les Grecs offrent cette « œuvre » aux Troyens qui acceptent malgré les avertissements de Laocoon et de Cassandre. Une fois la nuit tombée, les soldats sortent du cheval et ouvrent alors les portes de la ville imprenable pour laisser entrer l’armée grecque…
Depuis le terme cheval de Troie a, entre autre, été utilisé pour décrire un logiciel qui sous une apparence légitime va modifier la configuration de l’appareil pour laisser entrer des logiciels parasites comme des virus ou des logiciels espions.
Mais voilà, depuis l’arrivée des smartphones et autres tablettes, ces appareils sont devenus une mine d’or ! En effet, ils savent tout de nous : où on se trouve, où on va, qui sont nos amis, qu’aimons-nous faire, comment allons-nous… On y trouve aussi nos e-mails, nos SMS, nos photos (que l’on soit star ou non) et mêmes nos comptes bancaires ! Bref le rêve de tout publicitaire !
Or pour rentrer dans un smartphone, c’est un peu pareil que sur les ordinateurs, il suffit d’y installer une application. Mais plutôt que de s’embêter a pirater les droits d’accès, pourquoi ne pas demander gentiment si l’utilisateur veut bien nous donner accès à sa position GPS, la liste de ses contacts, ses photos et autres infos persos ? Pour une « application » de type coussin péteur c’est quand même indispensable, non ?
85% des applications n’expliquent pas clairement la demande de ces accès
Selon l’organisme indépendant britannique « Information Commissioner’s Office », 85% des 1200 applications incluant celles du top 50 n’expliquent pas clairement pourquoi ils demandent certains accès aux données personnelles de l’utilisateur. Pire, une application sur trois demande des permissions excessive qui n’ont aucun rapport avec leurs véritables besoins !
Évidemment, comme les Troyens, vous êtes libre d’accepter ou non l’installation, mais beaucoup ne prennent même pas le temps de lire ces autorisations et acceptent comme s’il s’agissait d’accepter un contrat de 40 pages !
Pour combattre ce phénomène, il faudrait que les politiques, ou les différents marchés d’applications, obligent les développeurs à préciser les raisons de ces demandes d’accès, il faudrait analyser le code de ces applications pour voir ce qu’elles font vraiment… Malheureusement, je ne suis pas certain que ce soit possible !
Après il ne faut pas non plus tomber dans la paranoïa, mais regardez bien avant d’installer une nouvelle application, surtout gratuite. Car les applications gratuites ont un prix, vous !
Thomas
Il est clair que les applications en profite pour se constituer une petite base d’infos qui sera ensuite (peut-être) revendu comme à l’époque des jeux concours où le seul but était de récuperer un max d’adresse email… Bref toujours la même chose certains, sous couvert de gratuité en profite pour se faire du blé 😀
xhark
C’est clairement une honte… personnellement je n’installe plus d’applications qui demandent des permissions abusives mais je sais que c’est déjà trop tard… et puis avec les mises à jours qui ajoutent sans cesse de nouvelles permissions « discrètement » que je refuse. Bref… Je t’invite à voir le reportage d’artéX:enius sur ce sujet, diffusé début septembre.