Certains robots enfreignent les lois, mais impossible de les condamner

En ce jour de début de solde, voici une news qui mélange high-tech et achat compulsif !
Actuellement à Zurich se tient « The Darknet: From Memes to Onionland« , une exposition qui crée la polémique depuis que deux artistes suisses ont décidé de créer un robot prénommé « Random Darknet Shopper » dont le but est, comme son nom l’indique, de faire des achats sur le deep web (l’internet caché). Sauf, que en tant que robot totalement autonome, il fait ses achats de lui-même sans aucune intervention humaine ! Le but, présenter les objets qu’un robot a choisi lui-même d’acheter lors de l’exposition.

robot autonome clavier hacker

Illustration de robot, car un robot a forcement une apparence humaine ! Ou pas…

Evidemment, sur le deep web, il n’y a pas que des pin’s parlant TF1 ou des t-shirts Apple édition limité… Non il y a aussi des armes, de la drogue et d’autres trucs du genre. Du coup en lâchant un robot acheteur compulsif dans un tel commerce avec 100 dollars de Bitcoins par semaine, forcement, il a fini par acheter des pilules d’ecstasy et les envoyer chez les programmeurs. Voici donc quelques objets que ces deux artistes suisses ont reçus :

robot achat

Sauf que voilà, acheter de la drogue c’est illégal et l’auteur de l’achat peut être poursuivi. Or là, l’acheteur, c’est un robot totalement autonome, qui par principe achète sans l’accord de ses concepteurs (même si effectivement ils auraient pu l’envoyer acheter des souvenirs ailleurs).

Le problème, c’est que, un peu comme pour les voitures autonomes, il n’y a pas de bases juridiques pour encadrer les agissements des robots.
Généralement dans ce type d’affaires, l’acheteur (le robot) est mis en cause, sauf que là, évidemment ce n’est pas possible. La police va donc chercher si l’acheteur a des complices, or là, mes si ces artistes l’ont conçu, ils ne sont pas responsables de ses achats (un peu comme des parents qui ne sont plus responsables de leurs enfants une fois adulte).

Du coup, sans véritable cadre juridique, personne ne peut être accusé. D’ailleurs pour la petite histoire, l’exposition où on peut donc trouver de la drogue se situe juste à côté d’un commissariat.

Cela dit, en cherchant bien il est tout de même possible d’accuser les programmeurs, en effet si dans la base de connaissance de l’intelligence artificiel rien ne dit que la drogue c’est le mal, on peut estimer que les devs ont mal éduquer leurs robots… Ou que ce dernier est taquin, preuve de son intelligence !

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2 commentaires

  1. Murazaki

    « La police va donc chercher si l’acheteur a des complices, or là, même si ces artistes l’ont conçu, ils ne sont pas responsables de ses achats (un peu comme des parents qui ne sont plus responsables de leurs enfants une fois adulte). »

    Alors non, ça ne marche pas comme ça : On est responsable du matériel qui nous appartient. Si vous avez un cheval et qu’il va se balader sur la route la nuit, vous êtes responsable des accidents qu’il causera. Les artistes sont donc responsables des achats fait par le robot, surtout qu’ils ont mis le robot sur le Darknet en connaissance de cause ;).

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    • Florian Blary

      Effectivement, selon le code rural, s’il s’agit d’un cheval, c’est le propriétaire qui en est responsable. Mais à ma connaissance pour le robot autonome, aucune loi ne précise qui en est le responsable.
      Là effectivement les programmeurs sont aussi les propriétaires, mais si par exemple, ils vendent leur robot à une tierce personne, et que le robot achète de la drogue, qui sera responsable ? Je crois que dans ce cas il n’y a pas de cadre légal, idem pour les voitures autonomes, en cas d’accident, qui est responsable ?

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