Tout est dit ou presque, lundi, la sonde, qui pour une fois n’est pas de la NASA, mais de l’ESA (agence spatiale européenne) va essayer de faire une manœuvre jamais tentée jusqu’à présent : poser un laboratoire miniaturisé sur une comète !
Le programme Rosetta d’un coût d’environ un milliard d’euros, est donc composé d’une sonde, un cube de 12 m3 pesant environ trois tonnes sur-lequel se trouve un petit atterrisseur de 100 kg qui répond au nom de Philae. Ces deux noms n’ont pas été choisis par hasard : Rosetta doit son nom à la célèbre pierre de Rosette qui avait permis de déchiffrer les hiéroglyphes égyptiens et Philae est le nom d’une ancienne île d’Égypte où se trouvait un temple. Les astronomes sont donc de gros fans de l’Égypte ancienne…
La mission de la sonde Rosetta
Initialement la sonde avait rendez-vous en 2011 avec la comète 46P/Wirtanen, mais en raison des difficultés rencontrées par les fusées Ariane 5, le lancement avait été repoussé en 2004. Ce sera donc sur la comète 67P/Tchourioumov-Guérassimenko que Rosetta devra accomplir sa mission après un périple de 7 milliards de km à travers notre système solaire ! Et lundi 20 janvier 2014, après 10 ans dont 31 mois d’un profond sommeil le duo Rosetta/Philae va se réveiller automatiquement (enfin on l’espère).
Au programme tester les communications avec la Terre (à plus de 673 millions de kilomètres). Ensuite, la sonde devrait se diriger vers la comète pour l’atteindre en mai 2014. À ce stade elle va ralentir pour arriver à la vitesse de la comète. En août, elle devrait entrer dans l’orbite de 67P et commencer à chercher une zone d’atterrissage pour y poser Philae en novembre 2014. Bref un programme bien chargé !
Une fois posée, Philae devra forer et analyser des échantillons de sol glacé mais aussi envoyer les premières images prises sur une comète. Le but: en apprendre un peu plus sur la naissance du système solaire dans lequel les comètes sont des « capsules témoins ».
La fin de la mission (et des batteries) est prévue pour décembre 2015.
Comment Rosetta va-t-elle se réveiller ?
À bord de la sonde un programme doit relancer la machine et orienter les antennes vers la Terre. S’il n’y a pas suffisamment de puissance la sonde repassera en mode sommeil et retentera le réveil plus tard, là encore de manière autonome.
Si plusieurs tentatives échouent, cela pourrait signifier l’échec de la mission.