Deux agences spatiales veulent envoyer un vaisseau s’écraser sur un astéroïde !

Dans le film Armageddon, le directeur des opérations de vol à la NASA envoie des astronautes pour tenter de dévier l’astéroïde qui va détruire la Terre. Toujours dans le film, l’idée est de creuser un puits pour y insérer une charge nucléaire pour faire exploser l’astéroïde en plusieurs roches qui du fait de l’explosion aurait une trajectoire qui n’atteindrait pas notre planète. Ça c’est pour la fiction, du côté des scientifiques, on n’est pas vraiment sur le même projet que celui de Bruce Willis !

La NASA a même trouvé pas moins de 168 erreurs dans le film, à commencer par le fait que l’on ne peut pas couper en deux un astéroïde de la taille du Texas avec une simple ogive nucléaire, elle-même enfoncée dans un trou creusé sans aucun système pour dégager la poussière.

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Crédit : ESA, mission AIDA

De fait, comme l’équipe de Harry Stamper est hors-jeu, l’ESA et la NASA ont donc lancé un projet pour dévier un véritable astéroïde. L’idée est de pouvoir avoir un plan validé d’avance, pour le coup où la Terre soit menacée par un météore géant.

Détail de la mission Asteroid Impact & Deflection Assesment (AIDA)

Le lancement de la mission AIDA est programmé en octobre 2020, avec l’envoi du vaisseau spatial AIM (Asteroid Impact Monitor) conçu par l’ESA. Cet engin aura le rôle d’observateur pour étudier les conséquences de l’impact du second vaisseau sur l’astéroïde.
De son côté, la NASA lancera l’engin DART (Double Asteroid Redirection Test). Double car l’astéroïde ciblé qui se nomme Didymos est composé d’un croiseur de 800 mètres de large, autour duquel tourne un autre gros rocher de 170 mètres de diamètre surnommé Didymoon. C’est ce dernier qui sera la cible du tir de la NASA, l’engin devrait s’écraser sur Didymoon à la vitesse de 21 600 km/h et l’énergie cinétique devrait modifier la course de cet objet spatial.

Le scientifique de l’ESA Ian Carnelli explique que les « résultats permettront aux modèles d’impact d’être étalonnés sur une base à grande échelle, pour bien comprendre comment un astéroïde réagi à ce type d’énergie« .

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